La Russie perd alors 26 % des territoires sous sa domination, 27 % des terres cultivables, 26 % du réseau de chemins de fer, 33 % de l'industrie textile, 73 % de l'industrie sidérurgique et 75 % des mines de charbon[27]. Les attentes de l'opinion publique allemandes, aiguisées par l'agitation nationaliste, limitent les possibilités d'action du gouvernement impérial (encore relativement objectif) de Bethmann Hollweg, et augmentent la divergence entre les illusions de politique mondiale et les réalités du continent européen[39]. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. Il ne resterait alors qu'un petit pays de montagne avec 1,5 million d'habitants, dont l'incorporation entraînerait certes des difficultés d'ordre juridique, politique et économique, mais qui serait totalement possible au vu de la grande capacité d'adaptation dont a fait preuve la monarchie par le passé. Les industriels souhaitent que l'Empire allemand intervienne dans l'autonomie des autres États, en particulier les sidérurgistes allemands en ce qui concerne le bassin de Briey-Longwy[15]. non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. Politique d'avant-guerre, buts de guerre d'avant 1914 et buts de guerre de 1918 forment une unité, tout comme les buts de guerre des différents groupes, partis et classes en forment une[47]. Il rend publics les documents diplomatiques de l'ancien régime en rejetant les objectifs de la « guerre impérialiste » et signe avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie le traité de Brest-Litovsk, le 3 mars 1918. Le projet d'un Südostbund est quant à lui en concurrence avec les vues de l'Empire ottoman[30]. La rupture avec le Royaume-Uni est encouragée et saluée par le parti de la flotte, l'industrie lourde, l'aile antiploutocrate des couches moyennes prussiennes, ainsi que par les Junker, situation que l'on retrouve principalement dans l'Allemagne du nord. Le ministre des Affaires étrangères se prononce également publiquement contre une « admission de la Bulgarie » sur le territoire albanais près de l'Adriatique, comme l'avait proposé Conrad. Le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 avec l'Union soviétique prévoit la sécession de la Pologne, de la Lituanie, de l'Estonie et de la Courlande de la Russie, ainsi que l'indépendance de l'Ukraine et de la Finlande. Après la destitution de Bethmann-Hollweg, les propositions contenues dans le Septemberprogramm sont reprises par ses successeurs et ses opposants, même s'il apparaît modéré aux yeux de celui-ci comme des pangermanistes[2]. 1 er août. Les concepts de but de guerre, de raison de guerre ou d'origine de la guerre n'ont la plupart du temps pas été différenciés. Toutefois, l'effet de cette mesure est limité, et elle est très vite levée sous la pression du troisième Oberste Heeresleitung (OHL), ainsi qu'en raison de la mobilisation psychologique des populations lasses de la guerre. La Turquie souhaitait retrouver les terres perdues sur la Grèce et l'Albanie. Cette affiche de Victor Prouvé date de 1918. "Nous avons marqué les buts avec nos képis. Bethmann Hollweg fait partie des partisans d'une politique continentale. C'est un programme expansionniste en Europe qui vise à mettre en place une Mitteleuropa sous domination politique et économique allemande. L'ouvrage iconoclaste de Fritz Fischer intitulé Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918 (1961) fit scandale dans son pays. Ce n'est qu'après cela que le combat pour la place au soleil a de bonnes chances d'aboutir[10],[11]. En effet, souhaitant ne pas rééditer l'erreur d'Otto von Bismarck, Bethmann-Hollweg propose la mise en place du versement d'une indemnité de guerre sur de nombreuses années pour empêcher la France de consacrer des sommes importantes à son réarmement[12]. Limiter la puissance navale allemande qui menace le commerce anglais et sa suprématie sur les mers et les océans du monde. Les annexionnistes essaient, pour le dire simplement, de résoudre par l'expansion les grands problèmes de l'Empire en matière de politique étrangère. La puissance allemande en Europe doit également passer par la création d'une union douanière[14] regroupant la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, l'Autriche-Hongrie, la Pologne et éventuellement l'Italie, la Suède et la Norvège. La question des buts de guerre de l'Allemagne a été totalement renouvelée par le livre de l'historien allemand Fritz Fischer, Griff nach der Weltmacht (les buts de guerre de l'Allemagne impériale) qui fait passer la question du pourquoi (les causes) au pour quoi (les objectifs). Le professeur Ernst Rudolf Huber estime que « du point de vue des buts de guerre annexionnistes, on ne peut formuler le reproche ni pour l'une ni pour l'autre des parties d'être entrées dans la guerre, vu le fondement de cette dernière, comme dans une guerre de conquête[1] ». Ainsi, la Mitteleuropa apparaît, en septembre 1914, comme le moyen pour les rédacteurs du programme gouvernemental des buts de guerre, de contourner les aspirations des annexionnistes les plus radicaux. Après la conquête de la Serbie (fin 1915) s'est posée la question des Slaves du sud, ainsi que le problème de savoir dans quelle mesure la Serbie devait être rattachée à la monarchie. Sac-­‐-­‐Morane Alexandre Hangen Pierre-­‐Louis Paquin Guillaume Les Sous-­‐marins durant la Première Guerre Mondiale (1914-­‐1918) A la veille de cette Grande Guerre, les forces maritimes ne se reposaient que sur la domination destructrice et la puissance monstrueuse des cuirassiers, terribles canons sur mer. L'empereur avoue sa réticence à ses propositions, tout en finissant par les tolérer[28]. La Bulgarie aurait assez d'efforts à fournir pour assimiler ses conquêtes serbes ; lui proposer des territoires albanais reviendrait pour la monarchie à abandonner les avantages qu'elle attend d'une Albanie indépendante. Le 10 mars 1917, le tsar se résigne à signer un projet d'indépendance complète, d'ailleurs très théorique puisque la Pologne est occupée par les Allemands et Austro-Hongrois qui ont proclamé un « royaume de Pologne » sous leur tutelle. – Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 online – Mémorial franco-allemand du Hartmannswillerkopf – Christopher Clark, Les Somnambules. De plus, les responsables du Reich souhaitent renforcer la tutelle du Reich sur l'Autriche-Hongrie, dans le cadre d'une union politique, assise sur le renforcement du poids politique des Allemands d'Autriche[11]. L'une des raisons de cet échec est l'impossibilité de créer un empire s'étendant de la côte des Flandres jusqu'au lac Peïpous, de la mer Baltique jusqu'à la mer Noire et l'Égée, de l'Heligoland jusqu'à Bagdad, système dans lequel étaient prévues des colonies et des bases militaires avec l'Afrique centrale allemande comme extension de l'Europe centrale. La question serait également trop intimement liée à une possibilité de paix. Selon Annie Lacroix-Riz, ces divergences s'avèrent mineures et ne portent que sur la nature du contrôle exercé par le Reich sur les régions convoitées[6] ou sur l'importance des régions qu'il contrôle[7]. Ah ! Qui était Adolf Hitler ? Lors de cette trêve de noël 1914, les Allemands l’auraient emporté sur le score de 3-2 selon plusieurs sources concordantes. Les buts de guerre sont aussi des armes de guerre, en particulier pour les Alliés occidentaux qui les utilisent aussi dans ce sens[3]. Du point de vue de ce dernier, la Grèce n’aurait pas été capable de tenir le front face aux Bulgares et aux Ottomans simultanément, en dépit des promesses d’une assistance active des forces alliées. La majorité des partisans de la modération ont moins de poids que les annexionnistes, mais ils trouvent chez Bethmann Hollweg une oreille attentive. Elle est vivement relancée par la parution en 1961 du livre d’un professeur de Hambourg, Fritz Fischer : Les Buts de guerre de l’Allemagne impériale. La politique nationale (völkisch) de Ludendorff, surtout à l'est en 1918, anticipe déjà en grande partie sur la politique raciale d'Hitler. essais gratuits, aide aux devoirs, cartes mémoire, articles de recherche, rapports de livres, articles à terme, histoire, science, politique. La politique des buts de guerre de l'Empire allemand était l'illusion de la puissance allemande à travers une surestimation irréaliste. Constantin Ier souhaitait quant à lui atteindre ces buts tout en préservant le pays de risques trop grand. Au premier plan apparaissent « l'intégrité et la sécurité » de la monarchie, mais il faut également « profiter le plus vite possible des fruits des victoires éclatantes de l'armée ». Bien en accord sur le dessin commun, leurs positons divergeaient néanmoins sur la méthode à adopter. Le plan allemand pour une victoire rapide « Le plan d’opération conçu par Schlieffen en vue de la guerre sur deux fronts visait en premier lieu à remporter une décision rapide et décisive à l’Ouest. Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). De larges régions limitrophes sont promises à une incorporation au Reich, même si la liste de ces régions constitue une pomme de discorde entre les différents acteurs politiques et économiques du Reich. De plus, dès la publication de ses thèses, Fischer doit non seulement défendre, mais aussi consolider son argumentation. Les participants à la conférence cherchent à savoir quels effets auraient en retour les différentes conquêtes sur l'avenir politique de la monarchie[56]. ... Buts de guerre et échec d’une paix de compromis Les tentatives pour rechercher un arrêt des hostilités buttent sur la multiplicité des ambitions territoriales des belligérants. Buts de guerre allemands et austro-hongrois en Pologne Dès le mois de septembre 1914, la Pologne suscite l'intérêt des puissances centrales. De par sa puissance militaire, son potentiel économique et son étendue territoriale, l'Empire allemand était la plus forte des puissances européennes. L'imbrication d'une pensée économique et d'éléments émotionnels pures avec un manque du sens du réel, ainsi qu'une surestimation de ses propres forces et une sous-estimation de celles de l'ennemi sont les caractéristiques de cette politique[48]. Parmi ces derniers, Walther Rathenau reste cependant conscient de la nécessité de la réalisation du programme politique pour sécuriser les positions économiques conquises par la victoire allemande[5]. Hitler, qui « renoue avec ces continuités qu'il brise cependant » (Thomas Nipperdey), et son programme se raccrochent certes aux buts de guerre les plus larges possibles de la Première Guerre mondiale, mais en sont détachés dans leur essence de par le dogme raciste développé[52]. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, oncle du tsar, y est aussi favorable[61]. Les zones tampons et les corrections de frontières jouent encore un rôle prépondérant dans les différentes réflexions, bien que les distances ne soient plus aussi significatives qu'elles l'étaient au XIXe siècle du fait des progrès technologiques. En réponse à cette constatation, les planificateurs allemands développent l'idée d'une sphère allemande se déployant du golfe de Gascogne jusqu'à l'Oural. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. L'Allemagne était alors assez forte pour tenter d'être une troisième puissance mondiale aux côtés de la puissance russe et de la puissance anglo-américaine mais pas assez forte pour réussir dans cette entreprise[45]. Pendant les premières semaines de la guerre, avant les cuisantes défaites en Galicie et en Serbie, les dirigeants autrichiens se sont permis de formuler des buts territoriaux précis. Pendant la Première Guerre mondiale, sont venues se greffer sur le casus belli de départ des revendications de guerre qui n'ont vu le jour et ne se sont modifiées que durant le conflit. Malgré le flot annexionniste qui connaît son apogée à l'été 1915, les volontés de conquête s'estompent relativement vite dans de larges cercles de la population en raison des conséquences de la guerre. ... la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale ont décidé de s’associer pour proposer un “Album franco-allemand de la Grande Guerre “. 1918 représente l'apogée des projets de l'Allemagne concernant ses buts de guerre. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La tentative de l'été 1918 de réaliser l'ensemble allemand à l'est était accompagnée de projets de colonisation et d'évacuation qui ressemblent en de nombreux points à l'Ostpolitik d'Hitler, même si l'idée de traiter des millions de Slaves comme des hilotes ou d'assassiner des millions de Juifs n'existait bien sûr pas pendant la Première Guerre mondiale. Pendant et après la guerre, la responsabilité de la guerre et les buts de guerre ne sont considérés que comme étant les deux faces de la même médaille, bien que le lien étroit entre ces deux aspects ne soit qu'une apparence[2].

Château En Ruine En Dordogne à Vendre, Queen En Karaoke, Heure De Conduite Travail, Activité Mercredi Après-midi Bruxelles, Le Parrain 2 Gratuit, Distance Paris Versailles Vol D'oiseau, Barca 2007 Compo, Citation Construire Sa Vie,